Zoom : le gui

Connaissez-vous la signification du gui ? Cette plante traditionnelle et incontournable des fêtes de fin d’année est un symbole porte-bonheur utilisé depuis l’Antiquité pour ses vertus médicinales. Laissez-vous porter par ce premier Zoom de l’année, destiné à cette plante au message d’espoir.

F. Le Driant / www.florealpes.com

L’histoire du gui

Beaucoup de mythes sont associés au gui, c’est une plante particulière, un parasite qui se nourrit de l’eau et des minéraux des arbres sur lesquels il se greffe. Il ne pousse pas depuis le sol, mais tombe du ciel en petites grappes rondes. Souvent associé à la Lune, car ses baies blanches rappelaient l’astre nocturne, il était déjà utilisé par les druides pendant l’Antiquité, qui la vénéraient pour sa résistance à l’hiver alors que la nature était au repos. Déjà à cette époque il était un symbole d’immortalité et de combativité.

Ses vertus médicinales sont multiples, il pourrait soigner l’épilepsie, les désordres nerveux, la coqueluche ou encore l’hypertension. Il est d’ailleurs encore utilisé à notre époque puisqu’il agit comme un hypertenseur, il régule le rythme cardiaque. Attention cependant, les baies sont toxiques, ce sont les feuilles du gui qui sont utilisées pour leurs vertus curatives, en infusion ou en cataplasme.

Légendes et traditions qui lui sont associées

Tout cela ne nous dit pas pourquoi le gui a une place si importante dans nos fêtes de fin d’année. En vérité, cela remonte à un ancien rite gaulois au cours duquel il fallait qu’un druide vêtu de blanc coupe une branche de gui lors de la sixième nuit du solstice d’hiver avec une serpe d’or et qu’il la dépose dans un linge blanc immaculé en disant « O Ghel An Heu », qui signifie « Que le blé germe ». Le pouvoir du gui devait chasser les mauvais esprits, purifier les âmes, assurer la fécondité des troupeaux et amener de bonnes récoltes.

Cette phrase « Que le blé germe », a en réalité été traduite « Au gui l’an neuf » à une époque, de cette erreur de traduction a dérivé toutes les traditions que nous connaissons et qui sont associées au gui : s’embrasser à minuit sous une branche ou en placer à l’entrée de sa maison. Ces croyances sont censées amener la prospérité et le bonheur pour l’année à venir. Finalement le plus amusant dans tout cela, c’est que cette plante, un parasite des arbres, est devenue un symbole de prospérité et d’amour.